Serigne Babacar Sy Mansour a pointé du doigt le manque de transparence dans la gestion du coronavirus.


La gestion approximative de la pandémie ainsi que l’indiscipline d’une population à bout de patience ont-elle conduit à une nou- velle flambée virale ? En tout cas, le Khalife Général des Tidianes qui recevait une délégation du Dahira Serigne Babacar Sy de New York, en a profité pour critiquer le manque de transparence dans la gestion du Covid. «Une épidémie se gère en donnant beaucoup d’informations. Je pense que la méthode qui a été choisie, n’est pas la bonne. Il faut que l’on partage beaucoup l’information », a martelé Serigne Babacar Sy Mansour. Il précise qu’il a toujours demandé aux autorités en commençant par le chef de l’Etat, lui- même de toujours dire la vérité aux populations à propos du virus. « La situation les dépasse les autorités. Elles ne savent pas réelle- ment d’où provient ce virus. Elles n’ont pas les moyens néces- saires pour combattre le virus. Le mieux était de dire aux populations de prendre leurs gardes, car le Sénégal n’a pas les moyens de contenir la maladie en cas de débordement. On a caché la vraie information aux Sénégalais. Et malheureusement les conséquences sont visibles avec cette recrudescence exponentielle des cas de contaminations », déplore le khalife. Il ajoute : «quand vous gérez la destinée de tout un peuple, il faut leur tenir un lan- gage véridique quoiqu’il advienne. »
Le covid, une malédiction !
Pour Serigne Babacar Sy Mansour, le coronavirus est une malé- diction divine. « Les humains commettent trop de pêchés et le font partout. Cette pandémie est une sanction divine pour nous rappeler à l’ordre. Une maladie se manifeste petit à petit par des symp- tômes et n’attaque pas tout le monde à la fois. Tandis que le covid est une affaire mondiale, les gens contractent le virus sans s’en rendre compte et tombent malade du jour au lendemain de façon très brusque”, déclare le Khalife.
Quid de la fermeture des mosquées ? Serigne Babacar Sy justifie : « on n’a pas fermé les mosquée juste pour fermer. On a toujours consulté les médecins sur une possible réouverture des lieux de prière, mais ils nous ont donné posé des conditions qui faisaient qu’une réouverture n’était pas possible, parce qu’on ne pouvait pas gérer tout cela et les risques de contaminations étaient toujours là. Quand on a décidé de fermer les mosquées, on a fermé les mos- quées Seydil Hadji Malick de Tivaouane. Maintenant des mosquées affiliées à la doctrine de Maodo dans le pays ont jugé nécessaire de fermer. Mais on n’a jamais exigé à qui que ce soit de fermer par force sa mosquée », indique le Khalife général des Tidianes.