People hold candles and Ethiopian flags during a memorial service for the victims of the Tigray conflict organized by the city administration, in Addis Ababa, Ethiopia, on November 3, 2021. (Photo by EDUARDO SOTERAS / AFP)

Les rebelles tigréens progressent rapidement dans la région Amhara, tandis que l’armée fédérale a massé des dizaines de milliers de soldats pour protéger l’axe Addis-Abeba-Djibouti.



L’escalade militaire en cours dans le nord de l’Ethiopie a un fâcheux air de déjà-vu. En 2021, en cette période de fin de saison des pluies, les affrontements opposant les insurgés du Front populaire de libération du Tigré (FPLT) à l’armée fédérale éthiopienne et à ses milices alliées avaient connu un regain d’intensité sur les mêmes champs de bataille que constituent les montagnes du nord de la région Amhara, frontalière du Tigré. Alors que les initiatives de paix ont peiné à se matérialiser depuis la trêve décidée fin mars, l’Ethiopie se retrouve à nouveau plongée dans la guerre civile, près de deux ans après le déclenchement des hostilités.
Les grandes manœuvres ont commencé le 24 août. Le front principal est situé à 500 kilomètres au nord de la capitale, Addis-Abeba, et oppose les soldats tigréens aux forces spéciales de la région Amhara. La zone de combat, autour du nœud routier de Weldiya, est inaccessible aux médias. La réalité du terrain est d’autant plus difficile à vérifier que les télécommunications sont aléatoires et que le gouvernement interdit d’informer sur les affaires militaires.