Selon le ministre de l’Elevage et des productions animales, le Sénégal est bien approvisionné en moutons malgré les craintes des consommateurs.  Aly Saleh Diop annonce un plus de 15 000 moutons cette année. Le ministre sénégalais ainsi que son collègue Mauritanien de l’élevage ont visité le grand foirail de Séwokhaye dans la commune de Ngoundiane. Sur place, le constat est presque unanime. Comparé à la période de l’année dernière, il y a moins de petits ruminants même si Aly Saleh Diop refuse d’admettre ce constat.

 


 

«  Le constat ne correspond pas aux données réelles, nous avons mis en place 45 jours avant la tabaski un dispositif qui nous permet jour après jour à partir d’un échantillon de marché globalement de 205 points de ventes, ont 114 points de marchés hebdomadaires, 38 marchés dans la région de Dakar et 39 marchés quotidiens à l’échelle du pays de recueillir trois informations », avance le ministre. La première, dit-il, c’est de quantifier la présence des moutons dans ces points de ventes, la deuxième c’est les fourchettes de prix qui sont appliqués, observés dans ces marchés et le troisième élément, l’origine de ces moutons. A jour J moins 10 à l’échelle nationale, nous avons un excédent de plus de 15 000 moutons; c’est ça la réalité » précise le ministre de l’Elevage et des productions animales.

Pour ce qui est de la région de Thiès, il n’a pas de soucis à se faire non plus. Du moins, d’après Aly Saleh Diop.
« Dans la région de Thiès, 98 mille contre 91 l’année dernière. S’il y a un manque quelque part, il y a un excédent par ailleurs et c’est l’agrégation de l’ensemble de ces données qui me semble important. Le Sénégal est bien approvisionné », rassure-t-il.

Dans un contexte marqué par la fermeture de la frontière Sénégalo-Malienne, les éleveurs locaux semblent y trouver leur compte. Dans le lot des têtes de moutons dans le marché, beaucoup de bêtes appartiennent aux éleveurs sénégalais selon le ministre.

 » Comparé à l’année dernière, nous avons plus de moutons cette année; or, comme vous le savez, nous avons quelques difficultés avec nos voisins Maliens, donc il y a moins d’entrées; si la situation est excédentaire plus que l’année dernière et qu’il y a moins d’entrées, ça veut dire que l’offre nationale a pris de la place à l’importation », se réjouit Aly saleh Diop.

Un objectif atteint selon Aly Saleh Diop

« Nous avons un objectif de 810 mille moutons à trouver au niveau du circuit commerçant et nous avons un dispositif qui nous permet de dénombrer le nombre de moutons tous les jours, leur fourchette de prix et leur origine.

Cette année, le président à décidé de subventionner l’aliment de bétail dans les points de vente de Tabaski au regard du contexte international qui a fait que  le coût de cet aliment a connu une augmentation assez importante de 15 mille frs le sac de 40 kg. Le président subventionne à 5000 fr le sac dans les points de vente pour avoir le double effet: cela permet aux éleveurs d’avoir de l’aliment sur place; le deuxième au niveau des conservateurs, qu’ils soient accessibles ».