Ousmane Sonko, president of the Pastef party and candidate for the 2019 Senegal presidential election, is pictured during a press conference of the opposition at the headquarters of the liberal Bokk Gis Gis (BGG) party in Dakar on January 15, 2019. (Photo by SEYLLOU / AFP) (Photo credit should read SEYLLOU/AFP/Getty Images)

 

Le mythe Sonko, l’homme aux  » mains propres, intègre et patriote » qu’il s’est habilement forgé par l’intermédiaire de ses amis férus de réseaux, vient de s’effondrer aux yeux des sénégalais qui étaient conquis par son éloquence.
Il s’est avéré, avec les récentes révélations, que Sonko a acquis ses biens à travers la spéculation foncière et immobilière, et les marchés des prestations de service occultes, qui sont les mécanismes d’enrichissement illicites qu’il prétend combattre.
Il est ainsi, de plus en plus perçu comme le « voleur qui crie au voleur », et qui s’est fait attraper la main dans le sac.
En outre, ses connivences .avec une multinationale du pétrole via une ONG étrangère, lui a enlevé le peu de crédit de « patriotisme » que les sénégalais lui ont accordé de bonne foi.
Tout cela est constitutif de « délit d’enrichissement illicite », par abus de « biens sociaux » et non de « détournement de deniers publics » que certains pourraient croire.
Mais ici, nous ne sommes pas en France!
En effet, poursuivre un Candidat retenu pour l’élection à la Présidence de la République, comme on le fit en France avec Fillon, serait perçu au Sénégal, comme un stratagème du pouvoir pour écarter un « adversaire sérieux », même s’il n’est que provisoirement reconnu comme candidat!
Cependant, puisque le « délit d’enrichissement illicite » est imprescriptible, il peut toujours attendre.
C’est pourquoi, je comprends, que par manque d’arguments crédibles pour soustraire leur candidat à une poursuite judiciaire éventuelle, ses supporters font ressortir tous les « pêchers d’Israël » que l’opposition a accolés sur la peau du Président Macky Sall, et qui ont servi de « fonds de commerce » , pour vendre le mythe d’un SONKO aux « mains propres ».
Mais, l’illustre Inspecteur des Impôts qu’il est, a juste oublié qu’il n’est pas spécialiste en « ingénieurie financière » comme Karim Wade.
En effet, il est reconnu dans le monde entier, l’incompétence des Inspecteur d’Impôts dans ce domaine.
C’est pour cela qu’ils se font toujours rouler par les spécialistes en  » ingénieurie financière », comme Karim Wade, pour monter des « sociétés fictives » et des  » sociétés d’écran » pour se faire de l’argent qu’ils planquent dans des paradis fiscaux.
Ainsi, en se prenant pour Karim Wade, pour monter des « sociétés écran » dans ses spéculations foncières, il s’est fait prendre la main dans le sac, comme l’amateur qu’il est dans ce domaine.
Donc, tant qu’il refuse de s’exprimer sur ces accusations graves, en se prenant comme une « victime d’une machination politique du pouvoir », la côte de popularité qu’il a si facilement acquise, continuera de s’effondrer chaque jour davantage.
Même Kilifeu de Y en a marre, l’interpelle pour s’expliquer, en essuyant au passage les insultes les plus vulgaires de ses amis!
Cette insolence est le reflet de leur désarroi actuel!
Kilifeu l’avait en estime, mais il est juste ébranlé par les révélations.
Donc, voir dans son interpellation, un  » pare-feu », pour se protéger des révélations du Patron de la DIRE à son encontre, c’est juste insulter l’intelligence des Sénégalais.
Mais, si en plus de tout cela, il est soupçonné d’allégeance à l’extrêmisme salafiste, il faut considérer que le candidat Sonko n’arrive même plus, en matière de vertu et de patriotisme, à la cheville de mon candidat, le Président Macky Sall, malgré tous les pêhers d’Israël que les amis Sonko lui ont attribués.
Donc, il est temps pour ses supporters de faire profil bas avec leur candidat, pour se concentrer sur le débat autour des programmes.
C’est dans ce domaine que je les attends, et non dans les « valeurs » où Sonko est disqualifié pour continuer à prétendre les incarner.

Ibrahiama SENE PIT/SENEGAL
Dakar le 19 janvier 2019