« L’État va prendre ses responsabilités, par la révocation ou tout autre type de sanctions ». Des propos tenus par la Maire de Diarrère, dans la région de Fatick, Thérèse Faye Diouf, par ailleurs, une des responsables du parti au pouvoir, APR. Invitée du JDD, ce dimanche, sur iRadio et Itv, elle a brandi le décret signé, il y a plus de deux ans, le 8 janvier 2020 précisément, pour définir l’organigramme des villes, conseils de département et communes. Ce, pour marteler que le maire de Dakar, Barthélémy Dias, n’a pas le droit de recruter Guy Marius Sagna comme conseiller technique chargé des questions sociales et le capitaine Seydina Oumar Touré, comme conseiller technique chargé de la sécurité.

« L’organigramme pour la Ville, par exemple pour Dakar, vous ne verrez pas qu’il est mentionné que le maire a la possibilité de recruter des conseillers techniques », a-t-elle soutenu mordicus.

Elle appuie : « la collectivité territoriale n’est qu’un démembrement de l’État central. Toutes ses prérogatives lui sont confiées par le même État central. Chaque année, l’État dit, j’ai transféré par exemple tant de compétences (Éducation, Sport, entre autres) au niveau des collectivités territoriales, je dégage un budget de trente ou cinquante milliards que je vais (leur) allouer pour qu’elles puissent réaliser les activités allant dans ce sens de matérialiser cette décision-là. Aujourd’hui, tout est organisé dans l’État », citant le dernier acte posé, à travers la signature du décret en question.

L’alliée du président Macky Sall, qui persiste et signe, a préféré omettre le Code général des Collectivités territoriales, qui donne pouvoir de nomination aux emplois communaux au maire, et ce, pour retenir « que nous devons respecter l’organisation et la règlementation mis en place par l’État ».

L’ancienne responsable de la COJER (Jeunesses républicaines) se demande d’ailleurs « comment on peut employer un agent qui a été radié par la Gendarmerie », parlant du Capitaine Touré. Ce, pour dire que « ce n’est pas éthique, ce n’est pas moral », dans la mesure où « il a été radié parce qu’il a fauté. » D’autant plus que « la mairie de Dakar n’est pas le privé. Même si c’est un maire de l’opposition » qui l’incarne, « c’est l’État », a-t-elle défendu.