La communauté internationale doit poursuivre le dialogue avec le mali, la Guinée et le Burkina Faso pour un retour, ’’dans les plus brefs délais », de l’ordre constitutionnel dans ces pays de l’Afrique de l’Ouest, a plaidé, dimanche, à Dakar, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.



« Nous avons convenu de l’importance de poursuivre le dialogue avec les autorités de facto des trois pays, afin d’accélérer le retour à l’ordre constitutionnel dans les délais les plus brefs », a-t-il déclaré.

Antonio Guterres, en compagnie du chef de l’Etat sénégalais Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine, échangeait avec des journalistes au cours d’un point de presse.

La rencontre s’était déroulée au palais de la République, où Guterres a partagé un repas de rupture de jeûne avec Macky Sall, dans le cadre d’une « visite de solidarité pour le Ramadan ».

Après le Sénégal où il était arrivé samedi soir, il va se rendre aussi au Niger et au Nigeria, dans le cadre de ce périple.

Selon le secrétaire général de l’ONU, la situation sécuritaire prévalant actuellement au Sahel « demeure préoccupante ».

Il a promis de continuer à plaider « pour des opérations africaines de maintien de la paix et de lutte contre le terrorisme robustes, mises en œuvre par l’Union africaine et appuyées par l’ONU ».

Antonio Guterres a demandé à la communauté internationale de continuer à apporter son soutien aux pays du Sahel, pour qu’ils soient « à la hauteur des enjeux sécuritaires » de leur région.

Des juntes militaires sont au pouvoir à Bamako, Conakry et Ouagadougou à la suite de coups d’Etat militaires survenus successivement au Mali (août 2020 et mai 2021), en Guinée (septembre 2021) et au Burkina Faso (janvier 2022).

La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a suspendu ces trois pays de ses instances et imposé en janvier des sanctions contre le Mali où la junte au pouvoir a opposé une fin de non-recevoir aux demandes de l’organisation sous-régionale de rendre rapidement le pouvoir aux civils.

La Guinée et le Burkina Faso restent sous la menace de sanctions similaires, si les deux pays n’accèdent pas aux demandes de la CEDEAO portant sur un retour du pouvoir aux civils dans des délais raisonnables.