Face à la menace d’un désengagement des États-Unis sous Donald Trump, le milliardaire Michael Bloomberg réitère son engagement ,il se dit prêt à assurer la contribution américaine au budget de l’ONU Climat si le gouvernement fédéral cesse de payer.
Cet acte de philanthropie n’est pas une première pour l’ancien maire de New York. En 2017, lors du premier retrait des États-Unis de l’Accord de Paris sous la présidence Trump, Bloomberg avait déjà pris l’initiative de compenser une partie des financements manquants. Il avait également cofondé l’initiative America’s Pledge, en collaboration avec Jerry Brown, ancien gouverneur de Californie. Cette plateforme visait à mobiliser les États, les villes et les entreprises américaines pour garantir le respect des engagements climatiques internationaux, malgré le désengagement fédéral.
Les États-Unis jouent un rôle majeur dans le financement de l’ONU Climat, représentant 22 % du budget total de l’organisme, soit une somme significative estimée à 88,4 millions d’euros pour la période 2024-2025. Toute interruption de cette contribution mettrait en péril les projets et initiatives climatiques menés à l’échelle internationale.
Si Trump, qui a déjà annoncé son intention de retirer les États-Unis de l’Accord de Paris, venait à franchir une étape supplémentaire en stoppant la contribution américaine à l’ONU Climat, Bloomberg et son association se tiennent prêts à intervenir. Cette initiative vise à limiter les conséquences d’un éventuel désengagement fédéral, tout en maintenant une dynamique de coopération internationale.
L’annonce de Bloomberg a été chaleureusement accueillie par des figures influentes de la diplomatie climatique, telles que Simon Stiell, secrétaire exécutif de l’ONU Climat, et Laurence Tubiana, architecte de l’Accord de Paris. Tous deux ont souligné l’importance d’un tel engagement pour préserver les efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique.
En agissant ainsi, Michael Bloomberg démontre une fois de plus son rôle de leader dans la mobilisation pour le climat. Sa promesse de combler une éventuelle défaillance des États-Unis envoie un message fort, la lutte contre le réchauffement climatique transcende les clivages politiques et dépend avant tout d’une volonté collective d’agir. Par Zaynab SANGARÈ