Le groupe rebelle M23 de la République démocratique du Congo a déclaré vendredi vouloir discuter directement avec le gouvernement après que le président congolais et d’autres dirigeants africains ont signé un accord de cessez-le-feu visant à mettre fin aux attaques de la milice.


Les dirigeants du Congo, du Rwanda, du Burundi et de l’Angola se sont réunis cette semaine à Luanda pour trouver une solution au conflit dans l’est du Congo, qui a contraint des milliers de personnes à fuir leur foyer.

Ils ont signé un accord stipulant qu’ils feraient respecter un cessez-le-feu à partir de vendredi, et ont déclaré que les troupes régionales interviendraient contre le M23 si celui-ci ne se retirait pas de ses positions.

Cependant, le M23 n’a pas pris part aux discussions et a découvert la déclaration sur les médias sociaux, a déclaré son porte-parole.

« Nous remercions les dirigeants régionaux pour leurs efforts en vue de trouver une solution pacifique au conflit actuel », a déclaré Lawrence Kanyuka, porte-parole du M23.
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Laissez-nous négocier directement avec le gouvernement pour résoudre les causes profondes du conflit qui produisent toutes ces guerres ici », a-t-il déclaré. Le chef du M23, Bertrand Bisimwa, a également publié une déclaration dans le même sens.

Le gouvernement congolais a exclu de négocier avec le M23, qu’il classe parmi les groupes terroristes. Interrogé à ce sujet lors d’un point de presse jeudi, le ministre des Affaires étrangères Christophe Lutundula a déclaré : « Cela n’arrivera pas. Je peux vous rassurer au nom du gouvernement et du président de la République. »

Le M23 a déclaré qu’il avait déjà déclaré un cessez-le-feu unilatéral en avril et que c’est l’armée congolaise qui est à l’origine des attaques. Cependant, les combats se poursuivent depuis lors, et le M23 a capturé plusieurs villes dans l’est du Congo.
Lorsqu’il s’est formé en 2012, le groupe était le dernier d’une série d’insurrections ethniques dirigées par des Tutsis à se soulever contre les forces congolaises. Il a été chassé du Congo en 2013 après s’être emparé de larges pans de territoire, mais a connu une résurgence majeure cette année.
Le Congo et les experts de l’ONU ont déclaré que le groupe est soutenu par le Rwanda, ce que ce dernier dément.