Il l’avait fait en 2021. Le Conseil départe- mental de Vélingara va reconduire le budget participatif pour l’exercice 2022 pour un montant total de 80 millions de francs Cfa. Le processus de sa réalisation est lancé ces derniers jours.

Tout comme en 2021, le Conseil départemental de Vélingara a décidé, pour son exercice budgétaire de l’année 2022, d’accorder un montant de 80 millions de francs Cfa de l’enveloppe totale de l’institution pour des investissements consensuels identifiés par les populations à la base. C’est le budget participatif. Le processus de sa réalisation est lancé, ces derniers jours, au cours d’une cérémonie présidée par l’adjoint du préfet du département, Mamadou Lamine Ngom. Qui, expliquant la compréhension du budget participatif, a dit : «Ce sont les populations qui décident des investissements à recevoir chez elles et les exécutifs territoriaux exécutent ces décisions.» Se faisant plus précis dans l’opérationnalisation du budget participatif, le premier secrétaire élu du Conseil départemental, Ibrahima Diaby, a expliqué : «Sur le terrain, des fora d’arrondissement seront organisés et les populations vont identifier leurs besoins prioritaires. Chacun des 3 arrondissements aura son forum qui sera animé par le comité du budget participatif avec la participation de toutes les composantes de la communauté. A la suite de ces fora, il y aura un forum départemental qui sera l’occasion de classer les besoins identifiés, les prioriser et puis procéder à des arbitrages en fonction du budget disponible. Les services techniques seront là pour appuyer les communautés.» Ce n’est pas tout. Les investissements une fois retenus par la commune et le budget arrêté, les communautés ont la latitude, et c’est fortement conseillé, de faire le suivi des réalisations.


A propos des vertus du budget participatif, le président du Conseil départemental de la jeunesse, Ismaïla Mané, a enseigné : «Le budget participatif est un instrument de gestion participatif qui pousse les élus à accorder une place importante aux populations locales. Car en vérité, c’est à elles que sont destinées les réalisations. Le budget participatif place les populations au cœur du dispositif d’élaboration du budget, de son exécution, mais aussi du suivi-évaluation. Parfois certains élus, jaloux de leur pouvoir, voient le budget participatif comme une perte d’une partie de leur pouvoir, alors que c’est la forme la plus élaborée de la démocratie populaire.» Il ajoute : «Le budget participatif est un moyen de pacification de l’espace politique ; cela permet aux élus locaux de travailler en synergie.

C’est comme les nations ; celles qui ont des échanges commerciaux ne se font pas la guerre. Si aujourd’hui, des projets communs sont réalisés par le Conseil départemental et les mairies, cela éviterait de tomber dans des conflits politiques qui n’ont aucun intérêt pour les populations. Le budget va permettre de raffermir les liens entre collectivités territoriales mais aussi entre le Conseil départemental et les mairies.»