Les limiers de la Division spéciale de la cybercriminalité (DSC) ont neutralisé, avant-hier, une bande de faussaires forte de 20 personnes dont plu- sieurs étrangers, qui s’activaient dans la confection de faux documents administratifs et de fausses cartes consulaires turques et nigérianes.
D epuis un certain temps, les limiers de la Division spéciale de la cybercriminalité (DSC) n’ont eu de cesse de recevoir des plaintes des autorités consulaires turques et nigérianes établies au Sénégal, sur de fausses cartes consulaires de leurs pays dont elles ignorent les origines. Relate l’enquête quotidien.

En effet, les enquêteurs se sont mis sur les traces de plusieurs réseaux faisant l’objet de soupçons. Après des jours de filature et d’investigations, ils ont touché le jackpot et mis hors d’état de nuire le gang. D’autant que l’affaire commençait à faire jaser dans le milieu diplomatique. Selon nos informations, après avoir eu la confirmation que les faussaires crèchent dans la commune de Golf-Sud et plus précisément à la Cité Fadia, les limiers y ont fait une descente inopinée, avant-hier. Ils ont frappé dans le mille. L’opération leur a permis de mettre la main sur une bande composée de 20 personnes : un Sénégalais et 19 étrangers (18 nigérians et un guinéen). La perquisition des lieux a permis aux enquêteurs de mettre la main sur plusieurs types de faux documents : fausses licences de taxi, fausses licences de joueurs professionnels et une copie du cachet du gouverneur de la région de Dakar, entre autres.
Pour masquer leurs activités délictuelles, renseignent nos sources, ils avaient un multiservice qui leur servait de lieu de confection desdits documents, sans soulever les soupçons. Une fois les faux documents confectionnés, ils les monnayaient. Les enquêteurs ont aussi appris que la bande s’activait dans l’escroquerie, à travers des comptes Wave et Orange Money créés à partir de faux papiers. Nos interlocuteurs n’en ont pas dit plus. Nous y reviendrons.
En tout cas, après leur arrestation, ils ont été acheminés dans les locaux de la DSC pour auditions. Celles-ci permettront de connaitre avec exacti- tude le nombre de victimes, le montant des gains obtenus et les tenants de cette affaire. Notamment, depuis quand ils sont dans ce business délictuel et quels sont leurs éventuels complices. L’on nous signale aussi que plusieurs personnes dont des autorités sénégalaises et étrangères établies au pays feront l’objet d’audition dans cette affaire, comme témoins et en tant que victimes.


À ce stade de l’enquête, les agents de la DSC leur collent les délits d’association de malfaiteurs faux et usage de faux, arnaque et escroquerie à l’échelle internationale, rensei- gnent nos interlocuteurs. Ils feront l’objet de déferrement au parquet, à la fin de leur période de garde-à-vue. Actuellement, l’enquête suit son cours.