Les services du ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants seront dès demain sur le terrain pour la campagne nationale de communication pour l’abandon des mutilations génitales féminines (Mgf/f). Cette campagne vise à faire un plaidoyer de sensibilisation des populations et des décideurs pour éradiquer le phénomène.


La campagne nationale de communication pour l’abandon des mutilations génitales féminines (Mgf/f) débute ce mercredi sur l’étendue du territoire national. Selon le ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants qui l’annonce dans un communiqué parvenu hier à l’Info, cette campagne entre dans le cadre du renforcement du plaidoyer de sensibilisation des populations et des décideurs pour éradiquer le phénomène des mutilations dont les statistiques font froid dans le dos. D’après la note, l’Enquête démographique et de santé continue au Sénégal (Edsc) a révélé que dans le pays, le taux de prévalence des femmes de 15 à 49 ans victimes de MGF/VBG est de 25,2% contre 16% pour les filles de moins de 15 ans. Les résultats montrent que cette pratique est plus répandue chez les ethnies Mandingue/Socé (74,7 %), Soninké (63,3 %), Diola (58,6 %) et Pulaar (49,3 %). Les régions du Sud, du Sud-Est et du Nord, à cause des réalités socioculturelles, enregistrent les proportions de femmes (âgées de 15-49 ans) excisées les plus élevées, à savoir Kédougou (91,0 %), Sédhiou (75,6 %), Matam (73,3 %), Tambacounda (71,8 %), Ziguinchor (68,2%) et Kolda (63,6 %). Rapporte toutinfos.
Dans les zones géographiques de forte prévalence des MGF/E, renseigne la note, on note une forte prévalence des mariages d’enfants avec son corollaire dont les grossesses précoces et à risques. C’est la raison pour laquelle, les efforts du Sénégal pour mieux assurer la protection de ses enfants et leur plein épanouissement, sont soutenus depuis 2008 par le programme conjoint Unicef/Unfpa avec pour principal objectif, le respect des droits des femmes et des enfants. C’est dans ce cadre que les services du ministre Ndeye Saly Diop Dieng tiennent à organiser cette campagne de communication nationale. Celle-ci vise à promouvoir l’abandon des mutilations génitales féminines et de l’excision à travers une approche de promotion du changement de comportement en faveur d’une meilleure protection des enfants.


A noter que le phénomène des mutilations génitales n’est pas spécifique au Sénégal ou l’Afrique. D’après l’organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 200 millions de filles et de femmes dans le monde sont victimes des mutilations génitales féminines. Selon toujours la même source, chaque année, environ 3 millions de filles subissent cette pratique.