Après les « Panama papers », une nouvelle enquête des médias de l’ICIJ révèle que plusieurs chefs de gouvernement ont placé des avoirs dans des sociétés offshores.

C’est une enquête tentaculaire qui devrait à nouveau faire grand bruit : plusieurs dirigeants ont dissimulé des avoirs dans des sociétés offshores, notamment à des fins d’évasion fiscale, selon une enquête publiée, dimanche 3 octobre, par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ).

L’enquête baptisée « Pandora Papers », à laquelle ont collaboré environ 600 journalistes, s’appuie sur quelque 11,9 millions de documents, qui proviennent de 14 sociétés de services financiers, et a mis au jour plus de 29 000 sociétés offshores. Les africains y figurent aussi en bonne place. On y retrouve notamment le président kenyan Uhuru Kenyatta. Selon le volet des « Pandora Papers » qui lui est consacré, le chef de l’État kényan possède une fondation au Panama, et plusieurs membres de sa famille directe possèdent plus de 30 millions de dollars logés dans des comptes offshores. Le président gabonais Ali Bongo est aussi cité dans cette enquête. C’est le cas aussi du Premier ministre ivoirien Patrick Achi, et du président congolais Denis Sassou Nguesso. Pour le moment, le nom d’aucun milliardaire sénégalais n’a été révélé.