Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (Mesri) s’est félicité, ce lundi, de la médiation initiée par le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes) et qui porte des fruits prometteurs. Cheikh Omar Hanne l’a fait savoir lundi lors d’un point de presse tenu à son bureau.

«Le ministère ne pouvait pas intervenir et le Saes a pris sur lui l’initiative d’entamer des démarches. Ce qui a amené des Ufr (Unités de formation et de recherche) à reconsidérer la position d’organiser une session unique. Déjà, deux Ufr ont déjà donné leur accord pour l’organisation de deux sessions», a assuré M. Hanne, évoquant les développements
en cours à l’université Alioune Diop de Bambey. «Trois autres sont en concertations pour voir au niveau de leur instance de délibération comment surseoir à la session et voir les modalités d’une tenue de deux sessions», a-t-il dégagé en perspective tout en espérant une issue heureuse pour un retour à la normale. «L’origine de la crise se trouvait sur des questions académiques auxquelles sont venus se greffer l’affaire de la mort de l’étudiant de Bambey, dont les résultats de l’autopsie ont montré qu’elle n’était pas causée par l’intoxication, et les mouvements de soutien de leurs camarades de Saint-Louis et Dakar», a-t-il rappelé tout en assurant que les universités sont autonomes sur les questions pédagogiques. «La gestion des crises relève des instances académiques et la revendication porte sur l’annulation d’une décision prise par des instances qui ont des prérogatives que leur confère la loi. Et, les décisions prises par les assemblées (d’université) ne peuvent faire l’objet de recours», a-t-il dit, dégageant toute responsabilité du ministère dans l’affaire.


Cheikh Oumpar Hanne a aussi évoqué, lors de son face- à-face avec la presse, la question de l’université Souleymane Niang de Matam. «Elle sera implantée sur un seul site dans la ville de Matam conformément à la vision du président de la République Macky Sall», a fait savoir le Mesri, rappelant que l’expérience récente de l’université de Kaolack a conduit au schéma d’un site unique qui sera dans la ville de Matam.