Selon le Pr Ndiogou Sarr professeur publiciste à la Faculté de Droit à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), la candidature de l’actuel chef de l’Etat, Macky Sall, pour un troisième mandat en 2024 est « une probabilité incertaine ». Invité de l’émission «Jury du Dimanche » hier, dimanche 28 novembre chez nos confrères d’Iradio, l’enseignant chercheur en droit public a, en effet, indiqué que la Constitution telle que libellée ne permet pas des supputations sur une troisième candidature ».

La candidature de l’actuel chef de l’Etat, Macky Sall pour un troisième mandat en 2024 est «une probabilité incertaine ». La déclaration est du professeur Ndiogou Sarr, publiciste à la Faculté de Droit à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Invité de l’émission «Jury du Dimanche » hier, dimanche 28 novembre chez nos confrères d’Iradio, l’enseignant chercheur en droit public qui se prononçait sur cette question relative à la possibilité ou non de l’actuel chef de l’Etat à briguer un troisième mandat, objet de toutes les spéculations, a indiqué que les « dispositions de la Constitution sont très claires » sur cette question. « On n’interprète que ce qui n’est pas clair. Les dispositions de la Constitution sont très claires mais certains veulent nous créer des problèmes. Ils veulent entendre des dispositions tordues. Moi je ne me suis jamais prononcé sur le 3e mandat. Parce que je n’ai jamais entendu le président Macky Sall dire qu’il fera une troisième candidature », a-t-il expliqué avant de faire remarquer.

« Par contre, je l’ai entendu dire qu’il voulait mettre fin à toute cette polémique autour de la question du mandat ». Poursuivant son propos, le professeur Ndiogou Sarr précise que l’objet de la réforme constitutionnelle «portait sur la durée du mandat et non pas sur le nombre de mandats qui était un acquis depuis la Constitution de janvier 2001 ». « Quand le président de la République est arrivé, il avait fait une proposition pour retourner à la quintessence même de la Constitution, c’est-à-dire qu’on ramène le mandat à 5 ans et que cette réduction soit appliquée à son mandat en cours. Je pense que le juge avait bien vu et qu’il avait bien raisonné. Et si on regarde cette réforme de 2016, son objet portait sur la durée du mandat et non pas sur le nombre de mandats qui était un acquis depuis la Constitution de janvier 2001 », a-t-il rappelé avant d’insister. « Il avait dit : permettez-moi de solliciter vos suffrages en 2019 et je ferai mon dernier mandat.

La Constitution est très claire et elle dit que nul ne peut faire plus de 2 mandats consécutifs. Donc, je ne vais pas verser dans ce débat inutile. Peut être que ce qui a faussé un peu ce débat, c’est sa sortie où il disait je ne dis ni oui ni non. Mais, la Constitution telle que libellée ne permet pas de supputations sur une troisième candidature ».