1,2,3,4,5 ni plus ni moins, ainsi en a décidé les sages même si eux sont passés de 5 à 7.
et même si cinq ne donne pas forcément quintessence.
5 comme le quinté gagnant à l’issu de la fameuse épreuve du parrainage bien composé et ficelé par le conseil Constitutionnel.
5 parce qu’on pourrait connaître notre 5e président sur les 5 prétendants en lice à l’issue du scrutin du 24 février.
5, c’est aussi le nombre d’années de la prochaine mandature du président qui sera élu à partir du mois prochain.
5 candidats comme les cinq doigts de la main si proches les uns des autres par leurs objectifs et si opposés les uns des autres par leurs formes. Leurs différences pourraient mêmement être chiffrées à 5 niveaux :
1-Cursus scolaire
2-Carrière professionnelle
3-Personnalité
4-Tempérament
5-Trajectoire politique.
Les regarder travailler, chacun fait son petit métier et porte un projet de société pondu par sa vision d’un Sénégal meilleur.

5 candidats comme le 5 majeur d’une équipe de basket qui se remanie sans cesse au fil du match et sur lequel, repose l’espoir de tous les supporters. (Tout est encore possible)

Les symboles ainsi se bousculent dans les entrailles de notre imaginaire, taquinent notre esprit, harcèlent notre conscience silencieusement, sentencieusement aussi.

Au moment où les événements s’entassent dans le temps et progressivement dévoilent leurs secrets et mystères seulement, peu d’entre nous parviennent à décrypter les signaux cryptés de la divinité et l’évolution du destin qui quelque fois s’acharne sur nous sans qu’on en sache les raisons.
Ainsi deviennent-ils ces symboles, les seuls
indices valables de cette présidentielle en concentrant tout l’enjeu sur un chiffre 5.

5, loin de tout hasard est inéluctablement en politique au Sénégal, le nombre fétiche de l’année 2019.

5 noms à mentionner dans le chapitre de notre histoire électorale. 5 perles qui s’égrènent le long du chapelet de notre destin. Ils s’appellent Macky Sall, Idrissa Seck, Ousmane Sonko, Madické Niang et Issa Sall. 5 candidats qui ont réussi à se frayer un chemin à travers le goulot de la souricière du jeu politique.

Quoique ils sont peut-être seulement 4 dans cette situation, détruisant systématiquement la logique des 5 savamment pensée. Pour autant, ils sont tous entrés dans les annales
avec leurs initiales désormais inscrites sur le panthéon des hommes politiques de cette nation par le mérite qu’ils (les quatre) ont eu de parvenir à surpasser par miracle l’épreuve fatidique des parrainages. Ce jeu n’ayant pas été basé sur une quelconque logique.

5 profils pour un objectif à la fois majeur, capital et décisif : la présidence d’une république jeune qui a longtemps trainé dans le virage du sous développement et de la pauvreté endémique et qui aujourd’hui malgré son statut de pays pauvre endetté, tend résolument vers la prospérité. Cette donne stimule les désirs et réfracte les envies en les affranchissant. Car malgré le tourbillon et le brouillard au sein desquels, il a sombré, causés par les contrecoups des injustices politiques et du manque de volonté de certains de ses dirigeants peu dégourdis, et trop enclins à jouer au jeu du chat et de la souris, donc plus préoccupés par leur nombril, notre pays arrive à survivre en poursuivant sa montée vers le haut. Il en est devenu « une bonne marchandise » courtisée de tous les bords en effet. Ce qui fait que jamais le fauteuil du chef de l’Etat n’a autant aiguisé les appétits et attisé les esprits.

Le Sénégal par ailleurs est une nation habitée par de braves gens qui ont laissé quatre hommes présider à leur destinée pendant 49 ans et qui vraisemblablement décident que le « 5e homme » soit enfin le « messi », qui répondra aux 5 critères suivants:

1- Demeurer un allié fidèle du peuple comme s’il était sempiternellement en campagne électorale durant les 5 prochaines années.

2- Faire don de sa personne à ce même peuple et libérer son âme de l’attrait du bien matériel.

3- Faire fi des cicatrices nées des règlements de comptes politiques et des chasses aux sorcières en ne se nourrissant que de sagesse.

4- Prendre le peuple comme étant sa seule famille et s’ériger en index pour lui montrer le chemin à suivre.

5- Vêtir avec humilité le manteau de chef de l’Etat comme un symbole de représentation lourd à entretenir pour ne pas le tacheter ;
sachant qu’il doit l’enlever au bout d’un délai fixé par le peuple.

Au moins s’il réussit cet examen il sera incontestable le meilleur des cinq que nous auront connus jusque-là.

Ils sont 5 en voici deux expérimentés, Macky Idy et trois novices Sonko, Madické, Issa.

Macky, vient de boucler un premier mandat et veut le renouveler en comptant non pas sur une évaluation mais sur un bilan aux relents de rêve à vendre. Les sénégalais comprendront-ils son jeu?

Idy est un homme du sérail politiquement nanti qui a pris une sérieuse option pour cette présidentielle avec moins de bruit cette fois. Il traîne cependant son fameux « bakka ». Les sénégalais le lui pardonneront-ils?

Sonko, le phénomène est incontestablement la révélation ou l’homme du buzz qui peut à tout le moment casser la baraque du fait de ses liesses populaires et de ses déclarations astronomiques. Seulement il semble déjà pousser des ailes.
Les sénégalais apprécient-ils ce genre de comportement ?

Madické lui, est un homme mitigé. Grand commis de l’Etat, pétri de paix, il n’est cependant pas trop politique. Et semble déjà s’y mal prendre en tenant tête à Wade qui l’attend au virage.
Les sénégalais lui font-ils confiance ?

Issa le marginal de toute cette mêlée a bien raison d’avoir eu une telle posture, il peut se suffire du Pur, qui reste plus que jamais une organisation bien structurée mais avec une petite dose religieuse. De plus, il ne fait pas l’unanimité au sein des siens.
Les sénégalais s’intéressent-ils à lui?

5 interrogations à 5 candidats, à vous de répondre.

Papa Ibrahima Diassé