Le djihadiste suédois Osama Krayem, jugé à Paris pour « complicité de meurtres en relation avec une entreprise terroriste », fait l’objet d’une enquête en Suède pour sa participation à l’exécution d’un pilote jordanien, brûlé vif dans une cage début 2015, en Syrie. Osama Krayem a fini par admettre, durant l’instruction, qu’il avait bien participé à cette exécution.

Un des principaux accusés du procès des attentats du 13 novembre 2015, qui s’ouvre mercredi 8 septembre à Paris, est visé dans son pays d’origine par une enquête pour « crime de guerre », a appris Le Mondeauprès d’une source proche du dossier. Le djihadiste suédois Osama Krayem est jugé à Paris pour « complicité de meurtres en relation avec une entreprise terroriste » pour avoir participé à la préparation des attentats parisiens. Il est également accusé d’avoir lui-même projeté une attaque prévue le même jour à l’aéroport Schiphol d’Amsterdam (Pays-Bas), où il s’est rendu quelques heures avant le début du massacre.

Mais c’est pour ses activités en Syrie que ce combattant de l’organisation Etat islamique (EI) est inquiété dans son pays d’origine. Le 9 février 2021, la justice suédoise a ouvert une enquête préliminaire contre Osama Krayem en raison de sa participation à l’exécution, d’une rare barbarie, d’un pilote jordanien début 2015. Le 24 décembre 2014, Maaz Al-Kassasbeh, 26 ans, avait dû s’éjecter de son appareil de la Royal Jordanian Air Force après avoir été touché par un tir lors d’une mission de la coalition internationale anti-EI au-dessus de Raqqa, capitale de facto de l’EI en Syrie. Il avait atterri dans un fleuve, où des hommes de l’organisation terroriste l’avaient récupéré et fait prisonnier.

La vidéo de son exécution, d’une durée de vingt-deux minutes, est insoutenable. Elle a été diffusée début 2015 par les organes de propagande de l’EI pour dénoncer les bombardements de l’aviation jordanienne.