Le collectif Noo Lank dénonce le discours trompeur sur le loyer, porté par le gouvernement avec une réunion qui n’avait de but que de produire une communication factice sur une éventuelle baisse du loyer.

Noo lank rappelle au gouvernement la réalité de la loi économique dont il est parfaitement conscient : le prix du loyer dépend du niveau de l’offre et de la demande. Tant que le déséquilibre sera important, le niveau des loyers le sera d’autant. La seconde proposition illusoire est de créer un observatoire. Noo lank note que ce serait une organisation sans portée efficace au delà d’informer annuellement sur les évolutions générales du marché locatif. Un observateur n’est ni un régulateur, ni une instance contraignante pour les propriétaires et locataires. Du reste l’ANSD peut produire les indicateurs nécessaires par quartier annuellement. Martèlent-ils dans un communiqué qui nous est parvenu.

Le loyer coûte cher. La sante coûte cher. L’électricité coûte cher. Le ciment coûte cher. Il n’y a que les budgets et le train de vie de l’Etat qui continuent d’augmenter chaque année. Le problème, c’est les revenus faibles des sénégalais face au coût élevé de la vie induit par les gaspillages de ressources et l’inéfficacité des depenses publiques. Face à la vacuité de toutes ces propositions, le collectif invite le gouvernement soi-disant libéral à cesser ses manipulations. Des lors que le marché est libre, il sait pertinement que le marché de la location continuera de plus belle.
Trève de manipulations ! Disent-ils.

Il s’y ajoute que le gouvernement est incapable jusque-là de mettre en oeuvre un programme d’accès au logement. Les 100 000 logements sociaux promis sont non seulement hors de prix pour la plupart des sénégalais, mais leur construction est aussi une illusion puisque la SN HLM et la SICAP, les bras de l’Etat n’ont pas les moyens fonciers, financiers et techniques pour atteindre cet objectif annuel. Il ne reste alors que le secteur privé qui fixe ses prix librement.

La réalité est que le régime libéral, mène une politique de libéralisation, et de libre marché sur le logement et tient un discours différent, en toute conscience pour donner l’impression de mener une politique sociale. C’est cela le jeu d’illusions de l’Etat. Il suffit de faire le bilan contrasté des HLM et de la Sicap par rapport aux promoteurs privés. C’est le choix de l’Etat. Évoquent-ils.