A l’indépendance, France et États-Unis savent qu’il y a de l’uranium et du pétrole dans ce vaste territoire, les nomades du Nord restent insoumis. Dans un contexte de guerre froide et d’idéologie anti coloniale, un autre acteur apparaît, la Libye de Kadhafi, nationaliste et brouillonne.

L’histoire politique de ce pays sera marquée par l’ingérence de ces trois acteurs. Comment construire un capital social, des institutions crédibles, dans ces conditions ? Habré,  intellectuel du Nord formé à la Feanf anti impérialiste va chercher à le faire, comme Mao en Chine ou l’oncle Ho au Vietnam.

Lorsque les trois acteurs se liguent contre lui avec le soutien des pantins locaux peu cultivés, le pétrole en jeu, il perd une bataille et se replie au Sénégal. Auparavant la bande d’Aouzou au Nord riche en uranium est libérée de Kadhafi. Saddam Hussein exulte et Habré aide le Sénégal dans le conflit avec la Mauritanie.

 

Le pétrole est exploité et les rentes partagées entre le clan Deby et les firmes occidentales. Le Tchad s’installe dans la violence, rebellions périodiques, opposition traquée, Pétrole contre armes.  C’est cela la malédiction des ressources minérales et les drames humains.

 

Habré n’est pas un binational tardif comme une bonne partie de l’élite africaine corrompue, il sera traqué au Sénégal, pays de la Teranga et d’exil qui a donné un passeport à Yasser Arafat, soutenu financièrement Mandela à sa sortie de prison.

Maintenant que Kadhafi, Deby et Habré sont partis chez Allah, on en saura plus sur le financement de son procès à Dakar. Combien Kadhafi et Deby ont déboursé ? That’s the question !