L’Institut de recherche en santé de surveillance épidémiologique et de la formation (Iressef) apporte des clarifications sur les faux tests. Dans un communiqué dont copie nous est transmise, la structure dirigée par Pr Souleymane Mboup dégage toute sa responsabilité sur ces tests qui concernent particulièrement les voyageurs commis par des personnes malintentionnées.

L’information selon laquelle, des personnes utilisent des faux résultats de tests ayant le nom et le logo de l’Institut de recherche en santé de surveillance épidémiologique et de la formation (Ires- sef), interpellé par des usagers du service de dépistage de la covid-19 a été formellement démentie par cette structure sanitaire. Le laboratoire dirigé par le Pr Souleymane Mboup dégage toute sa responsabilité sur ces tests qui concernent particulièrement les voyageurs. « L’Iressef ne propose aucun résultat de test négatif moyennant une quelconque rétribution et nous alertons sur des tests frauduleux dont ses initiateurs utilisent notre identité visuelle », tient à préciser l’IRESSEF. Et de renchérir: «Nous portons à la connaissance des patients et voyageurs que l’Iressef n’est pas responsable de ces actes malveillants commis par des personnes malintentionnées.

À cet effet, des investigations sont actuellement menées par les forces de l’ordre et de défense».
Pour rappel, avec la pandémie de Covid19, le test s’est converti en sésame du voyageur. Le test négatif PCR est devenu le graal qui permet de prendre l’avion à condition d’avoir les résultats à temps. Quoique : avec un peu de dextérité et un bon logiciel, certains parviendraient à éviter le passage du cotontige et à embarquer malgré tout. En septembre dernier, un faussaire avait pu passer avec une méthode de Photoshop. En novembre dernier, la police française démantelait un trafic de faux certificats de tests négatifs, illégalement vendus à des voyageurs à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Sept personnes avaient été interpellées à cette occasion. Les membres de ce réseau établissaient de faux certificats en reprenant le nom d’un laboratoire existant et les transmettaient aux acheteurs en format papier ou numérique, pour des sommes allant de 150 à 300 euros. Afin de favoriser la lisibilité pour les voyageurs, la Cedeao décidait le 23 janvier dernier d’harmoniser les prix des tests PCR dans la sous-région, où ils devront être abaissés à 50 dollars, tous pays confondus. Dans certains pays, comme le Ghana ou le Nigeria, le tarif peut facilement monter jusqu’à 150 dollars.